Champs Montréal


mauvaises herbes



La ville nous dicte où les choses doivent être mises et faites: les trottoirs sont pour marcher, les rues pour rouler en voiture, les platebandes sont pour laisser pousser, de façon restreinte et contrôlée, quelques plantes. Dans un élan d'empathie envers ces espaces naturels dénaturés, nous avons voulu les occuper, les traiter comme une nature véritable. Cette interaction a fait ressortir une ressemblance entre nous et cette végétation : une même contrainte nous était imposée sans que nous l’eussions voulu ou même en avions pris conscience, celle de l’organisation systématique de la ville. Ces photos sont des documents d’une cassure assumée, à la limite de la provocation, de ces normes que nous avons rejetées le temps d’une preuve photographique.

impressions argentiques, 11x14.

2018